La Haute autorité de santé définit l’accès précoce comme un dispositif qui permet à des patients en impasse thérapeutique de bénéficier, à titre exceptionnel et temporaire, de certains médicaments non autorisés dans une indication thérapeutique précise.
A ce titre, un certain nombre de données (caractéristiques du patient, efficacité du traitement, qualité de vie, etc.) doit être recueilli par les prescripteurs et les patients. Ce recueil se fait sous la responsabilité du laboratoire exploitant le traitement, et est financé par ce dernier.
Or, ces données, à haute valeur ajoutée, ne sont recueillies que sur la durée de l’accès précoce.
En parallèle, les données médico-administratives issues du SNDS (système national des données de santé) de la plateforme de données en cancérologie de l’Institut national du cancer, permettent de suivre la consommation de soins par les patients à risque élevé de cancer, qu’ils soient diagnostiqués, traités ou suivis, tout au long de leur parcours.
Notre mission ? Accompagner des projets, menés par des industriels, pour faire la preuve de concept de l’appariement de ces deux bases de données. Est-il possible ? Est-il de qualité ? Permet-il d’accéder à la survie sans progression des cancers ? Peut-on y déceler les effets indésirables ?
Notre défi ? Un meilleur suivi des patients sous accès précoce dans le temps, mais également une estimation de l’utilisation des ressources de santé et de leurs coûts, l’optimisation de l’acceptation de l’innovation, son accès équitable, et l’engagement des patients dans la traduction de leur qualité de vie en données exploitables.
La Filière accompagne ainsi deux projets visant à standardiser les méthodologies d’appariement des bases de données, afin de proposer un meilleur suivi des patients sous accès précoce.
- Un projet porté par AstraZeneca, qui évalue la possibilité d’un suivi de long terme dans le SNDS de patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules de stade III inopérable, traités en ATU (autorisation temporaire d’utilisation) de cohorte par Durvalumab.
- Un projet porté par AMGEN, qui étudie le suivi de long terme des patients atteints d’un cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules avancé, traités par Sotorasib.
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